Les rêveries d'un poète confiné

La vague

La vague,
Celle de la tempête,
Déferlant d’est en ouest
Avale, déchire, rejette
Et lorsqu’elle se retire
Plus rien ne reste
Elle submerge,
Devient un raz de marée
Dévastant sur son passage
Même les bateaux
Les mieux arrimés

De l’extérieur,
À l’intérieur,
Tout n’est que désastre,
Puissante colère,
Agitation
Et folle destruction

Cette vague
Est arrivée,
Chez nous aussi,
Comme une claque
En pleine tête
Submergeant nos vies,
Nos hôpitaux
Sans masques pour plonger,
L’alerte lancée depuis bien longtemps
Nous rattrape et nous confine
En un rien de temps
Ne nous laissant aucune occasion
De reprendre notre respiration

Elle n’est pas seule
Et lorsque sa mer,
Ouvre sa gueule,
Elle emmène sans se taire
Les cris des violences
Les larmes de silence
Qui dans les maisons
Dépassent la raison

Ah, quand cesseras-tu
De venir nous secouer
Comme si tu nettoyais
Alors que tu nous tues ?

Demain, tu ne seras plus
L’orage, de courte durée
Chargé d’électricité
Opérera sa mue

Une autre vague surgira,
Celle de l’espoir cette fois
Plus douce, plus calme
Qui bercera nos âmes

Alors on pourra apprécier
De pouvoir naviguer
Au rythme paisible
D’un océan des possibles

Ben (28/03/2020)

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